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Lutz KRUSCHE : LE JOUR OU LA FRANCE ME PREND DANS SES BRAS

Publié le jeudi 7 novembre 2013 par Y.B

14 novembre rencontre Mémona HINTERMANN-AFFEJEE, Lutz KRUSCHE et Miguel Angel ESTRELLA à 20h à l’Annexe Municipale. Entrée libre. Attention : c’est un JEUDI... à ne pas manquer...

Mémona et Lutz parlent aux jeunes vanoscois et vocançois en septembre dernier.
Le public des scolaires a été particulièrement attentif
Dans les adultes du public du 27 septembre, Roger DENTRESSANGLE doyen du village et au fond Max POINAS, ancien vanoscois, Délégué de l’Education Nationale

3) Lutz : Le jour où la France me prend dans ses bras

Dans les années 1970, Lutz achète une maison à Capbreton, dans les Landes au bord de l’Océan Atlantique. Sa fille Tatjana adore y venir, elle aime la France. Malheureusement, elle décède dans un accident. Lutz et Irène, la maman de Tatjana prennent la décision de l’inhumer à Capbreton. « Les cérémonies funèbres se transforment en surprenante et émouvante manifestation d’amitié franco-allemande… C’est le jour où la France me prend dans ses bras. »

Pourtant son histoire avec la France avait bien mal commencé. Né en 1939, Lutz a vécu les horreurs de la guerre.

A l’issue de ce deuxième conflit mondial, pour anéantir le militarisme et le nazisme et faire en sorte que l’Allemagne ne puisse plus jamais troubler la paix mondiale, le pays est partagé en zones d’occupation américaine, britannique, française et soviétique.
Triberg, la ville où il habite, dans la Forêt Noire est occupée par les français. Il se sent humilié et n’apprécie pas du tout leur présence. Les jeunes comme Lutz ne souhaitent qu’une chose, que les occupants, dont certains ne se comportent en effet pas très bien, s’en aillent… Il a une mauvaise image de La France.

Il faut dire que les jeunes allemands ne savaient rien à l’époque des déportations, des drames comme celui d’Oradour-sur-Glane, des tortures de la Gestapo et des SS, des exécutions de masse, de la résistance : « Il faudra des années encore avant que la vérité n’entre dans nos têtes et nous horrifie. »
Il comprend ensuite qu’il doit porter sa part de ce fardeau : « Dans l’histoire de mon pays, il y a des hauts avec Goethe et Beethoven et des bas, très bas, au-dessous de toute indignité, deux guerres mondiales et cette peste du nazisme. »

Bien sûr, il comprend que les français ont eux aussi une part de responsabilité avec la collaboration acceptée par le maréchal Pétain, mais il sait que c’est bien l’Allemagne raciste et intolérante de Hitler qui est à l’origine de ce drame considérable et intolérable.

En 1961, Lutz est invité à un séminaire franco-allemand. Peu motivé, il s’y rend quand même. Et là, il découvre un pays attachant. Il flâne dans les rues de Paris, il visite, il observe : « Quel peuple ! Quelle joie de vivre ! ». Il se rappelle qu’à l’adolescence son père lui avait confié : « Après trois jours en France, il m’était absolument impossible de regarder ce peuple comme ennemi ! »

En 1973, après six ans passés en Grande-Bretagne Lutz obtient un poste à Paris. Il apprécie la convivialité. Il salue la sagacité de deux hommes politiques dont les pères ont été exécutés par des soldats allemands : « Je ne mélange pas le nazisme avec le peuple allemand… je respecte ce peuple qui a son génie » dit l’un. « Mon père a été tué dans une guerre, je n’ai aucune aversion envers les allemands… Depuis, j’ai toujours envie de me battre pour la réconciliation et le partenariat entre nos peuples » a affirmé l’autre.

En 1989, alors qu’il couvre un voyage officiel du président de la République François Mitterrand, en Pologne, Lutz rencontre une journaliste de télévision de FR3. Originaire d’une île lointaine dans l’océan Indien, la Réunion, cette journaliste s’appelle Mémona Hinterman-Afféjée.

Cette rencontre de deux journalistes qui ont vécu dans leur vie des moments difficiles, qui ont connu des parcours exceptionnels fruits d’un travail intense et de leurs qualités humaines et professionnelles évidentes, est le début d’un amour franco-allemand.

Texte écrit à partir du livre de Mémona HINTERMANN et Lutz KRUSCHE Quand nous étions innocents, un amour franco allemand (éditions JC Lattès 2011)

A PROPOS de RECONCILIATION, il y a quelques années Mémona a rencontré Nelson MANDELA, "LE"symbole en la matière :

"Nous n’avons pas de haine. On ne construit pas un avenir sur la haine.
Il faut travailler la mémoire. La réconciliation ne se fera pas sans un effort de vérité. Vérité et réconciliation sont forcées d’avancer d’un même pas, ensemble, c’est comme…marcher sur deux jambes…"

-  Je suis ici en voisine. Je suis métis de l’île de la Réunion, lui précise Mémona.

Mandéla se retourne affectueusement. Il sait que la terre française de l’océan Indien symbolise le mélange de couleurs et de cœurs portés à l’horizon des espérances. :
- Bel exemple la Réunion. Elle a montré qu’on peut vivre en paix, côte à côte, sans se renier…

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