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Mémona HINTERMANN AFFEJEE : POUR UN CONSEIL SUPERIEUR de l’AUDIOVISUEL PROCHE DES GENS.

Que ce soit à Vanosc ou à Annonay, jeunes ou moins jeunes ont été passionnés par une intervenante exceptionnelle

La première mission à l’extérieur pour madame la conseillère du CSA vient de se dérouler en Ardèche, à la rencontre du monde associatif et de la ruralité, le 15 mai à Vanosc , via La Vanaude et, le 16 mai, à la rencontre du monde scolaire à Annonay où elle a rencontré des écoliers de classes coopératives (OCCE), pour une émission de radio scolaire, des collégiens, lycéens et bien sûr des enseignants.

Vaste programme où les différents interlocuteurs de Mémona Hintermann Afféjee ont pu mesurer son énergie, sa motivation et sa connaissance du monde de l’audiovisuel.

des responsables de La Vanaude entièrement satisfaits
Une salle comble...en milieu de semaine
une invitée exceptionnelle
Premier ordre de mission dans un département rural : tout un symbole...
Au Lycée Boissy d’Anglas devant 200 jeunes particulièrement attentifs
Une énergie, une motivation et une connaissance du monde de l’audiovisuel sur le bout des doigts.
Devant des classes coopératives de l’OCCE

Ce choix de la ruralité pour première mission hors de la capitale n’est sûrement pas anodin et correspond à la philosophie de l’intervenante.

Une soirée exceptionnelle

A Vanosc, l’Annexe Municipale était comble. 160 personnes s’étaient déplacées, ce qui en milieu de semaine est exceptionnel. Pour La Vanaude, Marc Labrosse fut chargé de l’accueil et le maire présenta l’invitée du jour.
Mémon Hintermann fit un exposé liminaire et engagea un échange très nourri avec son auditoire.
Pour elle, le CSA doit être proche des gens, sans distinction. Elle souhaite que l’audiovisuel soit un « outil qui rassemble », il s’agit de la construction de notre identité commune.
Mémona, fidèle à son langage de vérité, a expliqué qu’elle avait fait campagne parmi une centaine de candidats. Elle a été nommée pour six ans sur proposition du Président du Sénat et par décret du Président de la république.
La loi de septembre 1986 modifiée à plusieurs reprises fixe de larges responsabilités au CSA crée en 1989 en remplacement de la Commission nationale de la communication et des libertés. Mémona Hintermann a rappelé que les membres du CSA sont là pour réguler, par le dialogue voire la mise en garde. Les interventions ne se font pas en amont, ce qui pourrait correspondre alors à une forme de censure. Toutefois des sanctions peuvent être prises.

En réunion plénière, les débats sont très nourris, ce qui n’est pas pour déplaire à l’ancienne journaliste qui semble parfaitement dans son élément.
Il y a environ 300 personnes qui travaillent au CSA. Les conseillers peuvent s’appuyer sur des experts dans différents domaines. L’institution présidée par Olivier Schrameck compte 9 membres, elle est structurée en 20 groupes de travail et 4 missions.
Mémona Hintermann préside la commission Audiovisuel et Education ainsi que celle de la diversité. Elle est vice-présidente des commissions déontologie de l’information et des programmes, accessibilité aux personnes handicapées, santé et développement durable.
Quand on connaît son attachement viscéral à l’école de la République, à laquelle elle doit son parcours, nul doute que le secteur Education lui parle tout particulièrement. « Le respect des enseignants, c’est dans mon logiciel » confie-t-elle. La commission diversité lui convient également tout à fait. Au delà de la diversité des origines, dont elle est un témoin réel, il s’agit pour elle et ses collègues d’aborder la diversité au sens large, les jeunes, les vieux, les hommes, les femmes, les personnes handicapées….
Mémona Hintermann a précisé qu’une nouvelle loi, débattue au mois de juillet, devrait apporter des changements relatifs au nombre de conseillers et également à la procédure de nomination des présidents de chaînes de radio et de télé qui devraient redevenir une mission du CSA.
Elle a toujours répondu avec sincérité et pertinence aux nombreuses questions touchant entre autres aux problèmes de violence, de qualité des programmes, de la téléréalité, de l’information…

Naturellement, elle fut sollicitée sur son premier métier de journaliste et grand reporter. Elle étaya ses réponses par des cas concrets, ce que ses auditeurs apprécièrent vivement.

A la demande du public, un moment fut également consacré à ses ouvrages dont trois écrits avec son mari Lutz Krusche, que les vanoscois et annonéens seraient ravis d’accueillir.

Avec les scolaires

A Annonay, des classes de l’école Jean Moulin, Vissenty et Vernosc les Annonay avaient préparé de nombreuses questions pour une interview qui sera diffusée sur Radio Elyco.
Elle se prêta bien volontiers au jeu des questions réponses. Au-delà de l’émission, les enseignants qui avaient engagé un travail préparatoire intense ont indiqué qu’ils prolongeraient cette réflexion sur l’audiovisuel, de manière à ce que cela soit utile aux citoyens de demain, qu’ils sachent exercer et aiguiser leur sens critique.
Au Lycée Boissy d’Anglas, les potaches furent très attentifs aux propos liminaires de madame la conseillère et moult questions fusèrent notamment sur des thèmes d’actualité, mais aussi sur des sujets d’ordre philosophique sur l’objectivité et l’honnêteté…

La rencontre au moment du repas avec des enseignants de tous niveaux fut aussi très riche.

Cette visite de Mémona Hintermann en Ardèche aura été extrêmement dense. Pour le coup, cela ne peut que rendre cette haute autorité qu’est le CSA plus proche des gens et de leurs perceptions et attentes relatives à l’audiovisuel qui tient une place centrale dans notre pays.

Le mot de présentation

Née à l’île de la Réunion, fille d’un musulman et d’une catholique, notre invitée a connu une enfance qui ne fut pas simple. Elle a vécu dans une extrême pauvreté, elle a connu la faim et les difficultés de logement qui l’éloignaient toujours plus de l’école, cette école républicaine à laquelle elle s’accrocha viscéralement, cette école qui lui apporta tant.

Très tôt, son appétence intellectuelle fut remarquée, par Mme Défaut, cette maîtresse qui offrait des Pt’it Lu en récompense et qui demandait que l’on remerciât la mère patrie.

La curiosité, le goût de la découverte, le bonheur des voyages virtuels lui furent inculqués par la merveilleuse Mlle Dambelle.

Quant à l’exploration et la maîtrise de la langue, - ce qui n’était pas une mince affaire pour les enfants créoles-, les leçons et la ténacité de l’infatigable Mme Prugnières portèrent de biens jolis fruits…

Cette école, véritable bouée de sauvetage pour Mémona la conduisit au bac, puis à des études de droit.

L’année du bac fut déterminante. Avant même d’obtenir le précieux sésame, Mémona a l’audace de se présenter à un concours de l’ORTF.
Elle ne connaît alors rien de la télé, pas même la Piste aux étoiles et encore moins Cinq colonnes à la une… Mais son culot est étayé par de solides acquis scolaires.

Lors de l’oral de ce concours elle est capable de paraphraser Albert Camus pour affirmer qu’un journaliste est l’historien de l’instant et pour évoquer l’utilité du trac, elle n’hésite pas à évoquer Sara Bernhart, qui avait répondu à une jeune actrice qui assurait n’avoir jamais connu le trac : « Vous verrez quand vous aurez du talent !... »

Ce concours réussi fut une belle rampe de lancement. Mémona poursuit donc ses études et débute en parallèle dans la vie professionnelle.

Les débuts ne seront pas faciles avec certains confrères toisant les petits nouveaux qui ne sont pas passés par une grande école de journalisme.

A l’instar des compagnons des devoirs, c’est sur le tas que se fera l’apprentissage. La transmission des aînés complétera à merveille les acquis scolaires et universitaires .

Le mandat fixé par le directeur de l’ORTF de la Réunion convient parfaitement à notre invité :
-  garder les pieds sur terre, montrer des choses et des gens d’ici, donner la parole aux sans -grade.

Se contenter de lire les dépêches à la virgule près, ne constitue pas la tasse de thé de la jeune journaliste.

La suite est connue : France 3 Orléans, France 3 nationale, grand reporter, présentatrice du soir 3 et aujourd’hui membre du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

L’exigence, la rigueur, la qualité du travail préparatoire, la recherche de l’info, la vérification, l’objectivité sont bien les critères d’un bon historien de l’instant…

Dans l’un de ses écrits, Lutz, votre époux, rapporte que Françoise Sagan vous avait confié : « J’aime bien ce que vous faites, vous sonnez honnête… »
Beau compliment.

L’humanisme, la compréhension des autres, notamment des plus modestes, la ténacité, la persévérance sont sans doute le plus bel héritage que vous ont légué votre mère et vos frères et sœurs.

Du reste vous rendez souvent hommage à votre maman admirable en citant ses expressions pleines de sagesse.

On retrouve votre humanité dans vos 4 ouvrages dont trois écrits à quatre mains avec Lutz…
Ils sont agréables à lire. Les moments de poésie ne manquent pas dans les descriptions et sur le fonds, la constante, c’est toujours la mise en avant à travers des témoignages concrets et bien documentés, des idées de solidarité, de fraternité et de persévérance dans un monde parfois très dur, mais dans un monde toujours plein d’espérance…

Ces messages d’espoirs n’auraient pas déplu à Raymond Aubrac qui exhortait notamment les jeunes à être optimistes…

Madame la conseillère au CSA, nous sommes heureux de vous accueillir à Vanosc. Nous savons d’ores et déjà que vous remplirez votre mission avec compétence et sérieux.

Vos qualités humaines et votre personnalité de femme libre seront sans doute bien utiles à cette haute autorité dont la mission est plus que jamais de remettre l’audiovisuel au service de l’homme et non pas de « préparer du temps de cerveau disponible pour les grandes marques »…

J’ai cru comprendre que vous appréciez les citations, alors je vais conclure en rappelant qu’un jour, sur France Inter, Albert Jacquard avait confié : « Je suis les liens que je tisse ». Compte tenu de l’importance que vous accordez aux relations humaines je pense que vous ne le contredirez pas.
Par ailleurs Albert Einstein avait coutume de dire : « La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre »…

Je vous souhaite d’avancer encore…et toujours ? Notre pays a grand besoin de femmes comme vous. Merci.
Grand merci aussi pour vos interventions prévues demain à Annonay dans le monde scolaire.


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