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PASSION et SAVOIR FAIRE DES VERRIERS DE LA DEOME

Publié le lundi 31 octobre 2016 par Y.B

Soirée quelque peu atypique ce 28 octobre. La passion reste le maître mot comme lors de toutes les Vendredis de La Vanaude mais en la circonstance les gestes ont magistralement accompagné les paroles.
Dans un premier temps, Robert Hérelier a retracé l’histoire de l’association "Les verriers de la Déôme", créée en 1993, et il a exposé les aspects techniques.

Dans un second temps, Stéphanie Seres a permis au public d’apprécier le savoir-faire exceptionnel des verriers.

Deux intervenants, une passion commune, bien présentée.
Un vrai talent artistique.
Il faut oeuvrer avec soin et avec une grande précision.
Le public subjugué.
L’expertise de Stéphanie

"Les Verriers de la Déôme"

Présentation par Robert Hérelier

Suite à des travaux à la MJC d’Annonay nous avons été contraints de trouver une solution pour pratiquer notre passion qu’est l’Art du Vitrail que nous enseignait Albert BARRILLIOT.

N’ayant plus d’atelier, j’ai créé l’association le 10 novembre 1993 « Les Verriers de la Déôme » avec Mesdames Suzanne PERARD – Claude RAMIREZ – Geneviève SENECLAUZE et Messieurs Albert BARRILLIOT – René BONNET -
Déclaration à la sous-Préfecture de Tournon avec pour objet :
Promotion de l’art du vitrail et animation de cette discipline
Parution au journal officiel le 1er décembre 1993
Ce qui nous permis d’avoir notre atelier à Grosberty grâce au Président du District de l’époque mon ami Dominique CHAMBON à titre gracieux.

Depuis 2009 suite à la vente des usines de Grosberty nos siège et atelier sont installés à la Cité de Bernaudin, où nous nous retrouvons les jeudis soirs de 17 à 19h30 pour nous adonner à notre passion.

Les verriers de la Déôme pratiquent cet art comme l’ont fait avant eux des dizaines de générations de maîtres verriers et toujours selon le même procédé. Les premiers témoignages de cette technique trouvés jusqu’à présent remontent au début de Xlème siècle. Et à partir du Xllème de nombreux ateliers vont voir le jour, essentiellement pour les édifices religieux.

La France n’est pas le seul pays à pratiquer l’art du vitrail mais il est cependant le centre le plus important. La France possède en effet plus de vitraux que tous les pays du monde réunis.

La coloration du verre, sa transparence, la lumière qui le traverse font de chaque vitrail une œuvre unique et magique. Métier d’art, la réalisation d’un vitrail exige une combinaison de techniques diverses qui doivent s’additionner et se fondre en un ensemble cohérent et harmonieux : dessins des motifs, découpe du verre et mise en plomb.

Après avoir réalisé le dessin souhaité, la première étape consiste à réaliser des gabarits en carton d’après le motif désiré. Pour cela on emploie des ciseaux spéciaux, appelés ciseaux à double lame, et qui ont la particularité de découper une bande à l’épaisseur correspondante à l’épaisseur du plomb qui séparera les pièces. Ensuite à l’aide de ces gabarits, on découpe les pièces de verre soit à l’aide d’un diamant, soit à l’aide d’une roulette d’acier.
L’opération est l’une des plus délicates dans la réalisation d’un vitrail.

Le verre utilisé est un verre spécial soufflé que les verriers de la Déôme se procurent à Saint Just Saint Rambert dans la Loire. Il existe plus de 7000 teintes et matières différentes !
Il est aussi possible de le graver, de le peindre ou en chauffant de lui faire subir des déformations. Les possibilités sont innombrables. Il n’est pas facile à découper en raison des irrégularités d’épaisseur dues à sa fabrication manuelle. Et il est important de faire le moins de chutes possibles car ces verres sont relativement onéreux.

Une fois les pièces découpées, il faut réaliser la mise en plomb . Il s’agit d’insérer chaque pièce de verre dans une baguette de plomb rainurée de chaque côté en forme de H.
L’extrémité des baguettes doit être coupée en fonction de la longueur de la pièce de verre. Le plomb est évidemment utilisé pour sa souplesse. Il peut épouser les formes de toutes les pièces. Cette opération réalisée, le vitrail est assemblé.

Il faut maintenant rabattre les ailes des baguettes en plomb avec une spatule en bois (du buis de préférence) et les souder à chaque intersection avec un simple fer à souder et de l’étain qui a la particularité de fondre à une température inférieure à celle du plomb.

Il reste ensuite à réaliser le masticage qui assure l’étanchéité et la rigidité du vitrail. Il faut pour cela faire pénétrer sous les ailes de plomb un mastic assez liquide qui durcira après séchage.

Nous travaillons également une autre technique : le Tiffany

La technique du Tiffany tient de son nom de son inventeur et précurseur : Louis Comfort Tiffany.

Né en 1848, il est le fils du célèbre joailler new-yorkais ; il grandira dans un décor privilégié éveillant sans doute en lui une Sensibilité et un sens de l’esthétique qui fera mondialement sa renommée.
C’est à la fin du XIXème siècle qu’apparait une nouvelle définition du vitrail : « le vitrail profane ». L.C. Tiffany est l’un des pères » de l’Art nouveau.

Il invente une technique consistant à sertir chacun des morceaux de verre d’un ruban de cuivre les souder avec de l’étain.
Le « Tiffany » est né.

Artiste "multitalentueux", c’est vers 1870 qu’il mit au point son verre : le verre américain opalescent, qui permet aujourd’hui de multiples combinaisons grâce à sa gamme infinie de couleurs.

Pendant près de quarante ans, les ateliers de Louis Comfort Tifany produisirent une immense gamme d’objets décoratifs aux formes fluides et sensuelles.
Symbole de luxe et d’élégance, ses œuvres sont surtout connues pour ses abats-jour, ses lampes, ses carreaux, ses mosaïques, ses bijoux... Malgré cette immense créativité , chaque pièce offre une qualité et une grâce uniques ; ces pièces sont considérées, dans le monde entier, comme des objets d’art.

Le Vitrail « Tifany »

C’est une composition décorative translucide, formée de pièces de verre coloré serties au cuivre et maintenues par un réseau de soudures à l’étain."

Le public captivé par la démonstration a pu, bien entendu, admirer quelques oeuvres de qualité réalisées par les membres des " Verriers de la Déome".

Ecartement de la rainure de la baguette de plomb.
Soudure à l’étain de la jonction de 2 baguettes.
Le point de soudure est fait.
Méthode Tiffany. Le verre est serti d’un ruban de cuivre.
Avec le fer à souder, l’étain doit recouvrir intégralement le cuivre.
Le président de La Vanaude expérimente la technique

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