Originaire du Rwanda, Dafroza Gauthier a perdu une grande partie de sa famille au cours de ce génocide qui, en trois mois, d’avril à juillet 1994, a conduit à l’extermination de plus d’un million de Tutsi. Avec son mari, Alain Gauthier, ils sont à l’origine de la création d’une association : le CPCR : Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda, en 2001. Ce CPCR est chargé de rechercher les traces d’anciens génocidaires installés en France.
Une fois repérés, l’association monte des dossiers pour les poursuivre en justice.
C’est cette démarche que les deux intervenants viennent présenter à Vanosc.
Après la présentation d’un documentaire réalisé par France 2 : « Les Gauthier : sans haine ni vengeance », ils expliqueront le fonctionnement de cette association, présentant ses objectifs dont le principal est de « poursuivre en justice les présumés génocidaires rwandais qui auraient trouvé refuge en France ». La loi française de compétence universelle adoptée en janvier1995 permet en effet de poursuivre des étrangers, qui ont commis des crimes à l’étranger sur des étrangers, à condition qu’ils se trouvent sur le territoire français au moment de la plainte. Ces plaintes sont alors déposées auprès du « Pôle crimes contre l’humanité au TGI de Paris. Actuellement, 25 personnes sont visées par ces plaintes et 3 ont déjà été jugées et condamnées.
Dafroza Gauthier est ingénieur chimiste à la retraite. Elle a exercé à Reims avant de devenir DRH adjointe des services de cette ville. Alain Gauthier est lui un ancien professeur et ancien chef d’établissements scolaires, également à la retraite, originaire de Saint-Désirat où réside encore une partie de sa famille.