Que ce soit pour aider ou pour rejeter, nous concevons l’immigrant comme L’AUTRE, une attitude confortable qui permet dans tous les cas de conserver une certaine distanciation avec la question. L’immigré, c’est l’envahisseur ou l’objet de notre charité et de notre compassion.
Pour aussi impliqués que nous soyons, nous concevons l’immigration comme une histoire qui n’est pas la nôtre. Et pourtant ! Nous sommes tous, à un titre ou à un autre, les héritiers de l’histoire des migrations. Nous verrons d’ailleurs que tous les hommes contemporains ont en réalité un (des ?) ancêtre commun qui a beaucoup voyagé.
L’histoire humaine est caractérisée par les migrations. Tout cela devrait nous induire à une autre approche des migrations en ne considérant pas que c’est LEUR problème sur lequel nous condescendons à nous pencher mais que ce pourra être le MIEN et que cela est ou a été à un moment ou à un autre le NOTRE …
Conférence suivie d’un échange avec le public.